Métier techniques du vin et spiritueux
Introduction
Introduction
L’enquête porte sur trois métiers de production :
L’ampleur de l’échantillon (277 profils étudiés) offre une grande diversité de profils en termes d’expériences et de qualifications, ce qui permet de dégager des grandes tendances significatives.
Nous avons opté pour une certaine richesse des données, en ajoutant aux aspects quantitatifs habituellement retenus pour les études de rémunération (salaire, ancienneté, niveau d’études) des données qualitatives qui permettent d’affiner les profils moyens décrits par cette enquête.
Pour les fonctions techniques, nous avons retenu comme éléments structurants les données suivantes :
Nous présentons ci-dessous les données moyennes pour chacun des trois métiers.
Métier | Salaire* | Ancienneté* | Niveau d’études* | Exp. Grand Cru** | Exp. étranger** |
---|---|---|---|---|---|
Maître de chai | 35 K€ | 11 ans | Bac + 2,4 | 59 % | 42 % |
Œnologue | 40 K€ | 9 ans | Bac + 2,6 | 67 % | 84 % |
Directeur technique | 57 K€ | 11 ans | Bac + 2,8 | 67 % | 64 % |
* Moyenne de l’échantillon ** Pourcentage des profils ayant une expérience Grand Cru / Etranger.
Les écarts sur le salaire moyen font apparaître une progression non-linéaire dans l’échelle hiérarchique. Le bond est significatif pour la fonction de Directeur technique :
Le niveau d’ancienneté moyen est sensiblement équivalent.
Le niveau d’études augmente de manière linéaire d’une fonction à l’autre, mais de façon assez légère. Ce n’est pas un critère discriminant pour l’accès aux niveaux hiérarchiques supérieurs ; et l’incidence sur le niveau de rémunération est faible.
L’expérience Grand Cru est largement majoritaire, traduisant un profil qualitatif général élevé sur les trois fonctions techniques. En termes d’analyse globale de ce critère, les écarts sont assez faibles. Cependant, nous verrons plus bas, dans l’analyse détaillée par métier, que ce critère présente un impact important sur le niveau de rémunération au sein d’un même métier.
L’expérience à l’étranger est fréquente dans les métiers techniques, voire massive pour la fonction de directeur technique, et plus encore pour celle d’œnologue.
Métier | DNO | Ingénieur agro | Anglais | Expérience étranger | 3e langue et + |
---|---|---|---|---|---|
Maître de chai | 41 % | 16 % | 56 % | 9 % | 1 % |
Œnologue | 92 % | 26 % | 81 % | 20 % | 1 % |
Maître de chai | 58 % | 35 % | 65 % | 9 % | 0 % |
Le diplôme national d’œnologue (DNO, Bac + 2/+5) prépare aux métiers d’œnologue, d’œnologue-conseil et de technico-commercial. Logiquement, la quasi-totalité des œnologues en sont titulaires. Seuls certains œnologues plus anciens n’ont pas ce diplôme. Il est également répandu dans les autres fonctions techniques.
Le diplôme d’ingénieur agronome (BAC + 5) est moins répandu mais il monte en puissance. De plus en plus prisé par la jeune génération, il permet une évolution plus rapide dans la filière. On observe dans cette enquête une augmentation linéaire de la proportion d’ingénieurs agronomes dans l’échelle des fonctions techniques : 1 maître de chai sur 6 ; 1 œnologue sur 4 ; 1 directeur technique sur 3.
La maîtrise de l’anglais est largement majoritaire dans les trois fonctions techniques, elle est massive chez les œnologues (4 œnologues sur 5), avec parfois la pratique d’une seconde langue étrangère (1 œnologue sur 5). Le passage par une expérience à l’étranger (en poste ou en stage durant les études) fait désormais partie intégrante du cursus d’œnologue.